Melthems

Titre

Objectifs :

  • Repérer et analyser ses  émotions, sentiments, mécanismes en écho et projectifs et leur impact dans sa relation avec les personnes, les familles
  • Renforcer sa capacité de distanciation et de prise de recul en sachant mieux identifier le périmètre de ses champs de compétences et ses limites
  • Renforcer ses capacités à développer d’autre « savoir-être, savoir-faire, savoirs et savoir-dire » professionnels permettant de trouver d’autres modes de réponses possibles auprès des usagers, des familles
  • Renforcer son identité professionnelle

Public :

Travailleurs sociaux, assistantes sociales, infirmières, puéricultrices, psychologues, conseillères conjugales, éducateurs spécialisés, sages-femmes, assistants familiaux

Méthodes pédagogiques :

Les séances n’ont pas de caractère thérapeutique et les situations abordées seront uniquement d’ordre professionnel. 

La nécessité de présenter régulièrement des situations permettant l’engagement et le déroulement effectif des séances de supervision individuelle et d’analyse des pratiques professionnelles. 

Le supervisé est tenu de respecter les points suivants :

  • la confidentialité des informations échangées durant les séances sur les situations évoquées ainsi que sur les pratiques professionnelles dans le respect des articles 226-13 et 226-14 du Code Pénal relatif au secret professionnel.
  • le planning de l’ensemble des séances programmées en étant présent(e) à toutes les dates et heures des séances fixées.
  • d’aborder les questions, réflexions, voire les difficultés relatives à l’institution, l’équipe dans une logique constructive et non de dépréciation ou de jugement de quelque nature qu’il soit

Le supervisé se présentera à son tour : à titre indicatif : sa fonction, le nombre d’années d’activité professionnelle, les raisons qui le conduisent à engager une supervision individuelle, ses objectifs et ses attentes

Les modalités de présentation des cas pratiques seront aussi évoquées. Le superviseur identifiera les points forts et les points faibles de chacune : orale ou écrite

Il sera aussi rappeler qu’afin d’optimiser le temps des séances, le supervisé sera sollicité pour préparer les situations qu’ils souhaiteraient aborder en séance de supervision d’une séance sur l’autre.

Tout au long des séances de supervision, le superviseur développera des contenus théoriques et méthodologiques.

Le développement de ces repères permettra une meilleure distanciation des situations dans une logique de compréhension et de formalisation, la théorie permettant d’étayer la réflexion des participants.

Pour développer les analyses et les propositions, (et au-delà des apports théoriques, conceptuels, méthodologiques et techniques), les situations sont librement choisies par le supervisé au fur et à mesure des séances ; le superviseur s’appuiera sur des cas concrets rendus anonymes. Cette approche s’appuie sur une démarche volontairement peu directive et repose sur une construction libre des séances de supervision.

Le cadre ainsi posé et validé d’un commun accord avec le supervisé, le déroulement de la séance peut s’engager.

Contenu :

Tout au long du processus de supervision le rôle du supervisé est de présenter du « matériel » lors des rencontres avec le superviseur.

Ce matériel peut donc prendre la forme orale ou écrite. Dans tous les cas, le supervisé a le souci de préparer et de présenter au superviseur des dossiers, thèmes, sujets qui le préoccupent. Il transmet des informations pertinentes et suffisantes afin de permettre une meilleure compréhension de la situation de l’usager, de la personne par le superviseur.

Le supervisé réfléchit et analyse son intervention et ses éventuels impacts pour la personne, l’institution et éventuellement les décisions prises ou à prendre. Il tient compte de deux dimensions : ce que la situation pose comme question ou enjeu clinique / ce que la situation pose comme question ou enjeu institutionnel, organisationnel.

Le supervisé s’inscrit dès lors dans une pratique réflexive qui favorise la prise de distance, le jugement critique sur sa propre façon de faire / être professionnelle, l’analyse individuelle et / ou collective.

Le superviseur a pour rôle de favoriser la réflexion et les apprentissages chez le supervisé. Il écoute (écoute non interprétative) et intervient (renvoi d’analyse, questions exploratrices) pour aider le supervisé à expliquer les éléments de la situation, ce qui se passe (narration), ce qu’il ressent (ressenti, représentations, projection), à repérer des solutions possibles (3eme voie).

Le superviseur est attentif :

  • Au choix même de la situation : quel processus est en jeu dans la présentation de cette situation plutôt qu’une autre ?
  • Aux schémas et aux difficultés qui se répètent
  • Aux mécanismes projectifs ou en écho
  • Aux postures, réponses en mode miroir
  • Aux représentations positives ou négatives qui peuvent faire « écran » à la compréhension de la situation, voire induire certaines postures ou pratiques professionnelles
  • A la porosité des frontières entre le « moi professionnel » et le « moi personnel »
  • Au risque d’isolement du supervisé : le professionnel peut-il et/ou a-t-il « mis » l’institution, l’équipe « à son service »
  • A développer des apports théoriques à partir desquelles le supervisé pourra s’appuyer pour étayer son analyse

Par ailleurs, le superviseur encourage, par des questions semi ouvertes, le supervisé à expliciter la situation qu’il présente sous différents aspects afin de mieux la comprendre et pour élaborer des stratégies d’interventions bien ciblées.

Son regard critique et distancé permet au supervisé de voir la situation sous d’autres angles (la technique du « pas de côté »).

Ainsi une nouvelle compréhension de la situation peut émerger quand le superviseur la déconstruit pour la repenser différemment.

Son analyse est critique tout en étant constructive pour favoriser le développement professionnel du supervisé.

Des techniques comme la reformulation, le reflet, la synthèse sont utilisés par le superviseur pour s’assurer de la compréhension du supervisé et favoriser l’échange. Le superviseur mobilise les ressources existantes chez le professionnel en reconnaissant ses forces, compétences et habilités professionnelles (le superviseur endosse le rôle de « révélateur »), ce qui permettra au superviseur de consolider son jugement, sa confiance en soi et son identité professionnelle.

Par ailleurs, le superviseur peut aider le supervisé à trouver des articles, références, livres voire conférences ou formations qui pourraient lui convenir pour améliorer ses connaissances et compétences.

Durée  : 2h à 3h par mois